North Survivors

_Je te répète, j'ai braqué personne, planté personne, buté personne, je ne suis pas une fugitive échappée d'un asile, j'ai mon âme et ma conscience encore avec moi,J'ai fait des choses que je regrette suffisamment, suffisamment pour y penser tout l'temps. J'ai dit que j'accompagnais mon père à la chasse, pas que j'aimais chasser! Dit-elle les dents serrées. "Je tue que ce qui est nécessaire à ma survie. Et en passant je sais pêcher aussi, juste pas sûr que le poisson soit très frais ces derniers temps!"

Le ton était monté, il l'avait piqué au vif, a quoi jouait-il?

Elle le fusillait du regard puis face au regard appuyé de daryl, elle ravalait sa salive, même si elle n'étais pas du genre à avoir de regret, elle s'en voulait de s'être emporté. Ce n'était pas le moment de faire la maline.

_d'autres questions? dit-elle plus sagement.

Elle voulait en finir avec cet interrogatoire au plus vite.

Il la regarda, en penchant la tête.

- D'autres questions?

Elle ne voulait pas comprendre. Pour ce qui le concernait, il voulait plus.

- Ecoutes, Cajun ! Je ne sais pas ce qu'il en est pour tuer. Mais nous, nous nous sommes fait attaquer plusieurs fois par des groupes avec un très mauvais fond, qui en voulaient à nos vies, à notre nourriture et à nos femmes, voir à nos refuges.

Il fit une pause car il voulait qu'elle comprenne ce qu'ils avaient vécu.

- Nous devons pouvoir te faire confiance, serais-tu prête à toi un de ces salauds qui a détruit par deux fois notre dernier refuge ? Ton désir d'entrer dans notre groupe sera-t-il assez grand pour savoir mettre de côté quelques parties de tes principes pour tuer un ou plusieurs de nos assaillants. Pouvons-nous avoir la certitude que tu ne baisseras pas le bras quand ils chercheront à tuer ceux de notre groupe ?

Il fallait qu'elle comprenne que tous avaient dû un moment se débarrasser de vivants par trop violents. Daryl craignait de retomber sur quelqu'un qui les mettrait en danger à nouveau.

Tout ses muscles se crispèrent. Son sang se concentrait dans son cerveau. Une boule à l'estomac grossissait et repoussait  ses organes jusque dans ses doigts qui palpitaient.
Elle prit une énième respiration pour se calmer.
cela fait bien longtemps qu'elle avait compris que le danger ne venait pas seulement de ces putains de morts vivants.
Elle avait assisté à la déchéance des humains, prêt à tout pour vivre.
Elle n'était pas stupide.
En y réfléchissant bien, elle comprenait la méfiance de Daryl.
Il fallait jouait franc jeu. Claire n'était pas une menace, mais une alliée.
Même si ces mots étaient maladroits, il fallait qu'ils le comprennent. Adam, Beth et Daryl devraient apprendre à lui faire confiance.

_Si vous m'intégrer au groupe, je serais à 100%. Dit-elle posément. Si je restes, ma vie est aussi entre vos mains. Si je dois me battre, c'est en étant certaine que quelqu'un se soucieras de moi si je tombe. En amitié je donne tout, mais fais moi une crasse et tu le regretteras toute ta vie. Je marche comme ça. Décide toi vite mon gars, sois tu m'acceptes dans le groupe et tu va devoir me faire confiance, sois je dégage, je récupère mes affaires pour regagner la forêt. J'ai pas de temps à perdre.

Les mots que claire prononçaient, sortaient sans effort. De toute façon Daryl aurait forcément le dernier mot.

Adam commençait à s'impatienter. Il comprenait le scepticisme de Daryl, mais il ne pouvait s'empêcher de s'agacer.
Daryl réduisait toute la valeur d'une personne à sa seule habilité à tuer, et cela n’intéressait pas Adam. Lui même n'aurait jamais pensé tuer quelqu'un de vivant, jamais, mais si on l'avait supplié de le faire. Pourtant, c'était lui qui avait coupé des morts, des dizaines de corps, sans savoir s'ils étaient vivants ou morts, tout cela dans le seul but de protéger la prison. De protéger son groupe.

Il était pourtant certain que, si on lui avait posé la même question quand il avait rencontré le groupe, il aurait dit non.
Ou mentit en disant oui.
Personne ne pouvait savoir s'il était capable de ça avant d'y être confronté.

Il décida donc de prendre la parole:

  -Pour moi, elle peut rester. Une paire d'yeux et de mains supplémentaire ne peut être que bénéfique pour trouver les autres. Tout ce que je veux, et je suis sur que vous aussi, c'est retrouver les autres. Je me fiche du reste.

Puis, il se tourna vers Claire, durcissant son ton:

  -Mais j'espère que tu sais que si jamais tu fais le moindre faux pas, que tu mets notre vie en danger d'une manière ou d'une autre, tu n'en sortiras pas vivante.

Un dernier coup d'oeil à Daryl, et il finit:

  -Qu'est-ce que tu en penses ?

Il fit un de ses fins sourires qu'il savait irritants.

- Tu sais Adam, tu n'avais pas besoin de la défendre ! Elle m'avait convaincue.

Il vit le soulagement sur le visage de tous, et l'habituel et franc sourire de Beth.

- Néanmoins, j'ai une dernière question qui me turlupine ! Tu as dit : "J'ai pas de temps à perdre." Tu as un train à prendre ou quelqu'un t'attends dans la forêt ?

A nouveau, il croisa les bras mais avec un sourire goguenard cette fois-ci !

Adam leva les yeux au ciel. Daryl s'amusait à la titiller. Avec le temps, il avait appris à reconnaître le sourire "Dixon". Merle avait le même.
C'était le genre de sourire où on ne savait jamais s'il s’apprêtait à nous tirer dessus, ou à éclater de rire.
Le genre de sourire à la fois menaçant, irritant, glaçant, et plein d'autres choses.
Avec Merle, Adam ne savait jamais.
Avec Daryl, il avait pris l'habitude de ces sourires inoffensifs et n'y prêtait plus attention, mais cela marchait du feu de dieu avec Claire.

Il soupira et dit à Claire:

  -Il se fout de ta gueule. Ignore-le, il arrêtera de lui-même.

Adam savait qu'il jouait à quitte ou double. Soit Daryl le prenait bien, soit il lui tirait une balle dans la tête.

Claire fut surprise par le sourire qui pointait sur ses lèvres.
Elle ne savait même plus à quand remonté la dernière fois où elle avait rit.

_non, je n'ai pas de train à prendre, dit-elle en souriant et beaucoup plus détendue à présent. C'est juste que...si j'avais dû regagner la forêt, je n'avais pas de temps à perdre, la nuit tombe vite, et je n'aime pas voyager à l'aveugle. J'ai une moto planqué derrière. Vous voyagez comment?

Claire avait un peu plus de facilité a se dévoiler un peu maintenant qu'elle avait gagné leur confiance.

Beth, ayant assisté silencieusement à leur échange, souriait.
Elle était heureuse de voir Claire les rejoindre, et ses réponses aux questions l'avaient rassurée.
Si elle n'avait pas menti, alors cette femme semblait être quelqu'un de bien.
Une rareté par les temps qui couraient.

Après avoir tant perdu aussi rapidement et inexorablement, se découvrir soudain une nouvelle alliée - et pourquoi pas une future amie - faisait un peu chaud au cœur.

A la vue de la jeune Beth hautement satisfaite de sa décision, il sentit cette fameuse chaleur dans la poitrine qu'il vivait en permanence depuis qu'il faisait partie du groupe de Rick.

- Bien Cajun, on prépare nos armes, on prends de l'alimentation au cas où. Je crois Adam que tu voulais aller voir chez les voisins s'il y avait une meilleure caisse ? Tu prends la Cajun  avec toi. Je garde Beth avec moi et je descends la voiture du pont et lui fait le plein.

Il finit de préparer son sac et l'endossa avec son arbalète.

Alors qu'Adam et Claire se dirigaient vers la maison la plus proche, à peine urent-ils passé la porte qu'un coup de feu se fit entendre, suivi d'un second... en provenance de l'habitation en question.

A l'intérieur de leur maison à eux, Beth sursauta et se retourna vers Daryl, le visage empreint d'un expression surprise et inquiète.

Daryl regarda la jeune fille pour la réconforter.

- Prends ce pistolet. Nous allons voir ce qu'il se passe

Ils s'apprêtaient à partir lorsqu'Adam ouvrit la porte.

HRP : Heuuuu Daryl, que je parlais de coups de feu, c'est pas des coups de feu tirés par Adam et Claire, ils viennent tout juste de passer la porte.
Y a des coups de feu qui viennent de péter, là, comme ça, sans que vous sachiez qui les a tiré.
Et c'est pas loin de vous... c'est dans la maison voisine qui est juste à quelques centaines de mètres.

Maitre du Jeu a écrit:

HRP : Heuuuu Daryl, que je parlais de coups de feu, c'est pas des coups de feu tirés par Adam et Claire, ils viennent tout juste de passer la porte.
Y a des coups de feu qui viennent de péter, là, comme ça, sans que vous sachiez qui les a tiré.
Et c'est pas loin de vous... c'est dans la maison voisine qui est juste à quelques centaines de mètres.

OK, j'avais mal lu ! Tu supprimes ou je transforme ?

Adam échangea un regard inquiet avec Claire, tandis que la porte se refermait derrière eux.

-Et merde, grommela-t-il en resserrant son emprise sur sa machette.

Il n'etait plus question d'y aller a deux maintenant, car les coups de feu ne voulaient dire qu'une chose: qu'il y avait des humains, bien vivants et potentiellement dangereux qui avaient eu la même idée qu'eux.
Dans le meilleur des cas, ils feraient face a un seul étranger, mais ils pouvaient très bien être plus, peut-etre meme plus qu'eux, auquel cas Beth, Daryl et son arbalète seraient un atout précieux.
Adam se retourna donc et rouvrit la porte, s'adressant a Daryl:

-On a de la compagnie.

Sans prendre le temps d'attendre la réponse, il tourna les talons et se dirigea vers la maison voisine.

Beth et Daryl le suivirent en courant.

Adam sentit ses trois compagnons derrière lui, et il redoubla d'effort, songeant déjà à la marche à suivre.
Si cette maison était semblable à celle qu'ils avaient investi, elle devait comporter deux entrées.
L'entrée principale, vers laquelle ils se dirigeaient, et une autre, à l'arrière de la maison.

Ils ne savaient pas sur combien d'humains ils tomberaient, alors dans le doute Adam se dit qu'il vaudrait peut-être mieux se séparer, et encercler les nouveaux venus. Alors qu'ils arrivaient près de la maison, Adam s'arrêta brusquement derrière un arbre massif.
Se tournant vers les autres, il lanca:

  -On se sépare. J'prends Claire avec moi, on va rentrer dans la maison. Vous deux, faites le tour, essayez de trouver une autre issue. On va les prendre en tenaille.

HRP : je vous fais l'action en deux temps :

De l'extérieur, la maison semble parfaitement calme. Tout est silencieux.

Daryl et Beth :

Alors que vous contournez la maison, vous découvrez derrière une voiture, un gros 4X4 avec une remorque.
De toute évidence, elle n'est pas à l'abandon, il s'agit d'un véhicule appartenant à des survivants.
A travers les vitres, vous pouvez apercevoir des bagages, des couvertures, etc...
La porte de derrière, elle, est verrouillée de l'intérieur.

Adam et Claire :

La porte de devant est également fermée. C'est une porte vitrée, et, à travers le carreau, vous pouvez apercevoir ce qui semble être deux cadavres gisant dans le couloir.

HRP : je précise un truc pour la suite : quand je ne décris pas ce que fait précisément Beth, considérez qu'elle suit le mouvement et vous imite.

A peine arrivés par l'arrière, ils tombèrent sur une voiture attelée. Elle était pleine à ras-bord d'un bon stock de matériel ainsi que la remorque. Daryl mit un doit sur sa bouche et indiqua à Beth de rester derrière lui pour surveiller ses arrières. Il s'approcha doucement de la porte arrière mais la poignée ne la fit pas céder. Elle était fermée à clef.

Faisant signe à la jeune fille de s'accroupir, ils firent le tour de la maison aller pour rejoindre et soutenir Adam et Claire.

Adam arriva près de la maison, faisant attention de ne pas passer devant les fenêtres.
Du coin de l'oeil, il regarda brièvement à travers la vitre, et aperçu deux corps gisant sur le sol. Vu l'état et les habits, c'étaient sans doute deux rôdeurs abattus. Peut-être même les victimes des deux coups de feu qu'ils venaient d'entendre.
Ne voyant aucune trace d'être humain vivant, il plaça sa main sur la poignée de la porte et tenta de l'ouvrir.

  -Et merde, grommela-t-il lorsque celle-ci resta immobile.

Il se retourna vers Claire.

La porte est fermée à clef, mais ce n'est pas le genre de porte compliquée à forcer. Daryl pourrait l'ouvrir aisément et discrètement rien qu'avec une bonne lame de couteau.

Daryl et Beth arrivèrent aux côtés des deux autres et Adam montra la porte au Pisteur. Ce dernier opina la tête.

Avec son poignard, il força le pêne de la serrure et celui-ci céda. Daryl rangea sa lame et reprit son arbalète en main prêt à tirer au cas où. Doucement, du pied, il poussa la porte et avança tout aussi doucement.

Daryl avait réussi à ouvrir la porte sans encombre et sans bruit.

Alors qu'il pénétrait à l'intérieur arbalète prête a tirer, Claire décidait de couvrir ses arrières.
Elle n'avait que pour arme ses ciseaux qu'elle tenait bien fermement d'une main prête à planter un rôdeur s'il s'approchait d'un peu trop prêt.

Elle surveillait les côtés pendant que Daryl ouvrait la marche. Les portes intérieures de la maison semblaient toutes ouvertes, n'importe qui pouvait débouler sans prévenir.

Adam et beth était rester en arrière. Claire leur fessait signe en leur demandant de surveiller l'entrée de la maison.

Contrairement aux apparences, les deux cadavres se trouvant dans le couloir ne sont pas des cadavres de rôdeurs.
Il s'agit d'une femme d'une trentaine d'année et d'un jeune homme, tous deux abattus d'une balle dans la tête. Il est évident que leur mort est très récente et correspond aux deux coups de feu que vous avez entendu.

Deux traces de sang le long du couloir semblent indiquer que quelqu'un a trainé les corps jusqu'ici.
La trace se prolonge dans l'escalier qui mène à l'étage.

Beth s'avança et se pencha pour inspecter rapidement les cadavres.
"Daryl..."
Elle indiqua le bras de la femme, lequel présentait une plaie. Une morsure.
"Ils étaient infectés", suggéra la blonde.

Soudain, des bruits de pas au dessus de vos têtes se font entendre. Au son, il semble s'agir d'une seule personne.
Vous entendez alors les marches d'escalier craquer.

Après la réflexion intelligente de Beth, des bruits de pas se firent entendre au dessus de leurs têtes. A bien écouter, il s'agissait d'une personne seule. Et qui commençait à redescendre par l'escalier.

Daryl se retourna vers Adam et lui demanda par des gestes d'entrer dans la maison et de refermer la porte d'entrée.

Puis il montra aux deux filles de se mettre de chaque côté de lui pour faire face au visiteur de cette maison. Il ne leur dirais pas tout de suite mais leur comportement le satisfaisait. Il avait envie à leur faire confiance. Une certaine unité commençait doucement à s'installer de leur petit groupe.

Il épaula alors son arbalète et vit apparaître une paire de chaussures.